Né le 11 Juillet 1935 à Saint-Martin-la-Méenne.
Instituteur à la retraite ( il fut Directeur de l'Ecole Publique du Pallet,
Loire-Atlantique ).Fondateur et directeur de la revue " Traces " ( 125 nu-
méros parus ), et de " Traces-Magazine " ( 170 numéros ) depuis 1960 ( A
la date du 01/01/1998 : 128 numéros de TRACES, plus de 160 numéros de
TRACES - MAGAZINE et plus de 215 titres de livres et de plaquettes.
Numéros spéciaux de TRACES : Lebeau, Serreau, Lelubre,Delpastre,
Chatard, Dagadès,Lades, Barny,Tatin, Keineg...et : Poésie corse,13 poètes
marocains, Jeune poésie algérienne, Alsace, Saintonge, Quercy, poètes nan-
tais, Bretagne en TRACES, Brèves, Hommage à l'artisan typo, La poésie à
l'école, Poète et paysanne ( Breton / Occitan / Français ) ...
A édité plus de 220 recueils,disques...dont des ouvrages de : Baglin,
Bensimon,Bongiraud,Bouhier,Bulting,Canut,Cathalo,Chatard,Courtaud,
Cousin, Caussat, Dagadès, Dauby, Delpastre,Dorrière, Emié, Etcheverry,
Fischer, Fournier, Goux, Guillaume, Humeau, Keineg,Lades, Laroche,
Lavaur, Lebeau,Lelubre,Monieux, Monjo, Moreau-Dubois,Moreau du Mans,
Olivennes, Pajot, Rousselot, Sampiero, Sandre, Serreau, Spéranza,Simono-
mis, Tixier, Vannier, Zefzaf...
Auteur de textes français et occitans, de dessins parus dans plus de 250
revues et livres.
A publié pour sa part une trentaine d'ouvrages,du bestiaire ( Argos )
aux brèves ( Quand l'Isabelle Encense ), en passant par " Masque et Miroir"
," Je de mots ", " Aubiat "... ; des anthologies ( Poètes Nantais ) aux essais
( La Poésie à l'Ecole ); des propos ( Je de Mots ) aux humoresques ( Il Etait
Midinette ). Publications effectuées à Traces, et ailleurs : Dé Bleu, Littera etc...
A " L'Arbre à Paroles " une anthologie : "Mille Poètes, Mille Poèmes Brefs ".
Le Coq
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Sur l'autre rive
même ton rire est étranger
mais par-dessus les murs
les guérites les grilles
et les gardes au long de la Bidassoa
les coqs espagnols
chantent en Français.
Le Chamois
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Prendre pied.Côtoyer le friable.Tutoyer le vertige.Jeter un grappin d'audace,
un lasso de chance au sommet de la démesure.Tenter le téméraire.Funambuler
sur l'arête du risque.Jeter une tête de pont au bord de l'impossible.Echapper
au péril par un autre danger.Se jeter vif au travers de la mort.
L'Effraie
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Perchée sur un cep en mon poing brandi,l'effraie qu'un roulier nous apporta
inerte,voici deux lunes,hume la brise,jauge la nuit.Elle doute encore de son
aile.Elle épie.Sa liberté proche lui paraît trop vraie pour être sûre.Elle écoute
feuler un chat vers les Ouches du Pont.
Elle s'ébroue.L'air la dope d'odeurs.La foi lui revient.Je tente une caresse.
Alors elle y croit.Son impulsion d'essor se transmet à mon bras et c'est mon
coeur qui saute,soudain mulot sous sa serre sauvage.
Les Poules
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Avec cet oeuf couleur de cidre
et d'une tièdeur de moineau
serré dans le creux de sa paume
elle est restée longtemps assise
à regarder sans voir
les poules dans les chaumes
tant elle pressent et devine
l'amour solide et bien scellé
tels sont les os d'un crâne et les
cristaux dans les trémies salines.
Le Vanneau
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Ce n'est pas un envol
migrateur sur les eaux
qui apaise l'orage
tes rêves vont en harde
lécher l'illusoire
la durée de ton règne
n'est que l'ombre
attardée
de ce vanneau sur la saline.
La Chatte
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Comme le cri d'un train
perfore la nuit moite
d'une veillée funèbre
le sillage des balles
au-dessus des tranchées
perce encore les brumes
de ta mémoire
vieil homme éteint
dont les deux mains
tremblent dans le pelage
d'une chatte sereine
et puisent juste assez
de chaleur pour survivre.
La Chienne des Sables
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Elle penche la tête
notre chienne des dunes
et soulève une patte
pour guetter l'insolite.
Elle écoute chanter
les poissons dans les arbres
à peine un peu surprise
quand l'un d'eux se hasarde
à lui donner un coup
de langue sur le mufle
pour lui dire je t'aime
Poème occitan (suivi de sa traduction )
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Sautarem de la broda.
Coijarem las entrujas
los randals las romegs.
Las parets las pendaulhas
los rius mai las gaulhas
n'arrestaron degun.
Vos disi que vendra
un jorn d'aplanau
per nostre tropel d'auchas.
Sautarem de la nuech
un long madin de brada.
*
Nous sortirons de la boue.
Coucherons les orties
les haies et les ronces.
Les murs et les pentes
les ruisseaux les marais
n'arrêteront personne.
Je vous dis que viendra
un jour de sittelle: pour notre troupeau d'oies.
Nous sortirons de la nuit
un long matin...de givre
Vue Cavalière et Coupe (extrait)
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Fenêtre.N'être feu qu'en ce choc des silex géniteurs d'incendie.Naître feu
de ses propres cendres.Feue la peur de descendre au profond des caveaux,
y porter l'étincelle.Faune être à la seconde à jamais pétrifié en ce geste à la
fois naturel et sublime d'un jour de flûte magicienne,mué en musique de
marbre,danse que l'oeil écoute et emporte au travers de l'oubli comme ces
souvenirs de femme à la fenêtre.
Wednesday, October 3, 2007
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